Compte rendu de la visite de l’ENSOSP le 4 mai 2011
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Compte rendu de la visite de l’ENSOSP
le 4 mai 2011
Membres de la délégation du Collectif CGT des SDIS :
Eric BREZAULT du SDIS 13, Stéphane BŒUF et Jacky PENNANECH du SDIS 44, Eric POIRIER du SDIS 56.
La visite de notre organisation semblait très attendue. En effet l’école avait particulièrement communiqué en amont sur notre visite de l’établissement et notre rencontre avec sa direction.
Tous les moyens ont été mis à notre disposition pour les visites et nous assurer un bon séjour.
Dans la matinée, nous avons visité le plateau technique en compagnie de l’adjoint du responsable du site, le capitaine Stéphane RAMET
Le plateau, bien qu’il ne soit pas complètement finalisé, s’impose déjà comme un outil fonctionnel pour la formation des chefs de groupes et de colonnes. Nous sommes certains qu’il pourrait s’adapter facilement à la formation des chefs d’agrès dans l’hypothèse de leur passage dans l’encadrement.
La philosophie de la formation prodiguée s’inscrit essentiellement dans la recherche d’une efficacité maximum au plus proche de la réalité du terrain. Les moyens mis à disposition des stagiaires sont conséquents et suffisamment dimensionnés.
En fin de matinée nous avons visité le pole pédagogique, guidés par le directeur de l’école et son adjoint.
Le centre documentaire à disposition des apprenants est imposant.
Les nombreuses salles de cours sont très bien équipées et idéalement proportionnées aux principes de la pédagogie restreinte (cours par petits groupes de 6 à 12 personnes, pouvant même aller jusqu’à 24 stagiaires).
Le pole pédagogique est également équipé de deux amphis (100 et 300 personnes), amphis qui peuvent êtreloué à des partenaires extérieurspour rentabiliser le pôle.
Ensuite, nous avons déjeuné avec le colonel BODINO et plusieurs membres de l’équipe de direction. Joël HOUDEBINE du SDIS 44, à l’origine de l’organisation de cette rencontre et présent en qualité de formateur, sur le site nous a rejoints pour participer au débat.
Au cours de ce repas, nous avons échangés avec la direction de l’école sur les sujets suivants :
– Perspectives de la formation pour la filière.
Nous avons rappelés les grands principes de la formation de la filière SPP que nous avions évoqués précédemment au CNFPT et lors de notre rencontre avec les représentants de la cours des comptes, à savoir, des formations effectuées géographiquement en fonction des niveaux de qualifications exigés (Départemental pour les équipiers et chefs d’équipe, régional ou interdépartemental pour les chefs d’agrès et au niveau national pour les autres
Nous avons également réaffirmé les principes de croisements des formations avec les autres filières de la FPT et rappelé notre attachement au rôle que doit jouer le CNFPT dans le processus de qualification des sapeurs pompiers professionnels tout au long de leurs carrières. Nous avons souligné l’importance de la valorisation des acquis de la formation par la reconnaissance de niveaux de qualification pour les agents de la filière.
Commentaire CGT : l’encadrement de l’ENSOSP a prêté une oreille attentive à nos revendications. Ils sont unanimement convaincus de la nécessité des niveaux de qualification, ils jugent nos propositions réalistes. Le fait que nous proposions de passer les Chefs d’Agrès dans l’encadrement et de fait, de faire assurer le suivi de leur formation par l’école nationale n’a pas soulevé de contradiction ni d’objection majeure.
.La visite du site nous laisse penser que l’école nationale pourrait guider et harmoniser la pédagogie des écoles implantées à l’échelon territorial.
Rien ne s’opposerait à ce que l’école ouvre ses portes à d’autres formations de la fonction publique territoriale, permettant un brassage plus important sur le plan culturel
– Financement :
Nous nous sommes ensuite intéressés au financement de l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers et plus particulièrement au financement de la formation des sapeurs-pompiers volontaires.
Pour la direction, la répartition du financement de l’école est claire et connue de tous. Le financement des formations d’intégrations est assuré par la sur-cotisation au CNFPT. L’acquittement des formations des SPV est effectué sur le budget du SDIS d’origine de l’agent et selon le barème en vigueur de l’école.
Commentaire CGT : Si les pourcentages de répartition du financement entre l’état, le CNFPT et les collectivités semblent effectivement précis, la répartition interne garde une certaine opacité. Nul doute qu’a l’avenir l’ENSOSP devra faire un effort sur ce sujet !?.
– Quantification et répartition des journées stagiaires :
A la demande de nos camarades d’outre-mer, rencontrés sur place, nous interrogeons l’équipe de direction sur la méthode de quantification des journées stagiaires et leurs répartitions sur le calendrier annuel des formations de l’école. La réponse nous est donnée par l’adjoint du directeur, le colonel PRADON. En juin de l’année N-1, l’école questionne les SDIS sur leur besoins à venir, en septembre un calendrier provisoire avec la répartition des places attribuées est présenté aux SDIS. Ensuite, les SDIS peuvent encore demander des modifications des répartitions des places pour des raisons fonctionnelles ou géographiques. Le calendrier définitif est généralement bouclé en novembre. Les places attribuées par l’école ne sont pas nominatives, cette mesure restant à l’initiative des SDIS.
– La Sécurité Civile de demain :
Nous avons également abordé les changements que pourrait apporter sur la formation des sapeurs-pompiers volontaires l’adoption par l’Assemblée Nationale des projets de loi déposés par différents groupes politiques. Il est clair pour tous qu’une utilisation abusive des VAE préconisées par ces textes pèserait négativement sur la qualité et l’exigence de la qualification requise à l’assurance d’un service public de qualité. Nous avons distribué aux interlocuteurs présents un exemplaire de l’observatoire des SDIS sur l’organisation de la SECURITE CIVILE pour DEMAIN !
Commentaire CGT : Nous sentons bien que nous abordons là un sujet particulièrement sensible. Il apparait difficile pour des cadres hauts placés dans l’organisation de la Sécurité Civile d’afficher une position sur un sujet des plus délicat !
Observation générale :
Nous avons surement quelque peu surpris la direction le l’ENSOSP par la construction élaborée et la cohérence de nos propositions. Il n’empêche que nous avons également été surpris par la qualité pédagogique mise en action au sein de l’école.
Le directeur semble faire preuve d’un pragmatisme efficace recentrant la formation sur le cœur du métier. 80% des formateurs de l’école ont changés ses 5 dernières années. Ce taux important n’est peut être pas étranger au changement palpable de méthodologie d’apprentissage appliquée à nos futurs cadres.
Le dimensionnement et la qualité des outils de l’école devraient permettre une mutualisation avec les SDIS avoisinants pour la formation de leurs agents.
Il est dommageable de constater la construction de l’école départementale du SDIS 13 avec son propre plateau technique à proximité du site de l’ENSOSP.
La CGT des SDIS de France, prône la mutualisation des moyens, qui ne veut pas dire rationalisation au détriment des personnels.
Un bel exemple d’argent public gaspillé.
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