COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE DE LA CGT ET DE LA FNSPF le 8 juin 2011
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Montreuil, le 9 juin 2011,
COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE DE LA CGT ET DE LA FNSPF
LE 8 JUIN 2011
Dans le cadre de la proposition de loi relative à l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires, la CGT a fait parvenir ses contre propositions* à tous les groupes politiques du parlement, à de nombreux partis politiques, aux présidents des SDIS et à la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France.
C’est dans ce contexte que la FNSPF nous a invités à rencontrer une délégation le 8 juin 2011, à son siège rue BREGUET à PARIS.
Etaient présents :
– Pour la FNSPF : M. FAURE Vice président, M. HERAULT secrétaire général, M. PERRIN secrétaire général adjoint, M. LINCHENEAU Vice président, M. BELANGER directeur de cabinet et salarié de la FNSPF ;
– Pour la CGT : LEBEL, POIRIER, ALMEIDA, GUIGNARD.
Excusé : le Pdt VIGNON
En introduction, la CGT a souligné que nos deux organisations partageaient un point commun, la nécessité de revoir l’organisation de la sécurité civile. Nous avons en suivant, présenté et commenté nos contre propositions.
L’échange sur nos analyses et propositions respectives fut long et très argumenté. Il apparait que sur la première de nos interrogations, à savoir si les missions de la sécurité civile devaient relever du pouvoir régalien de l’Etat, la FNSPF indique qu’elle soutenait le principe d’une organisation bicéphale de la sécurité civile (état / collectivités locales) tout en regrettant le comportement de certains élus gestionnaires qui au nom de critères financiers prônent une rentabilisation des SPV à travers des gardes postées. La FNSPF souligne que si le partage des compétences Etat / collectivités devait être remis en cause, elle défendrait le transfert des compétences de la sécurité civile dans le domaine régalien de l’Etat.
Sur la seconde proposition de la CGT à savoir la qualification de l’activité de sapeur-pompier volontaire comme travailleur, la FNSPF s’y oppose avec beaucoup d’argumentation. La FNSPF explique que le statut de salarié ne garantit pas les compétences, à quoi la CGT répond que le statut de salarié avait uniquement pour objet de fixer des droits et des obligations employeurs/employés.
Sur notre proposition d’imposer un seuil et un quota de SPV dans tous les effectifs publics et privés, la FNSPF préfère promouvoir les accords engageant les entreprises dans une démarche citoyenne favorisant la mise à disposition de leurs personnels SPV.
Sur les propositions de la CGT relatives aux moyens financiers à consacrer à la sécurité civile, la FNSPF partage 3 de nos 4 propositions :
– la mise à contribution des sociétés d’assurance ;
– la participation des entreprises à risques ;
– la mise à contribution des sociétés d’autoroute.
La FNSPF ne partage pas notre point de vue sur la facturation des prestations des préventionnistes car pour elle, cela relève historiquement des missions gratuites du service public.
La FNSPF déplore que depuis la dernière guerre mondiale le nombre de CIS ainsi que le nombre de SPV avait été diminué par deux. La disparition de ces bastions de citoyenneté est la conséquence de la rationalisation et de la rentabilité souhaitées par les élus et ont conduit à une perte collective progressive de la citoyenneté de proximité.
COMMENTAIRES:
Rappelons que c’est la première rencontre CGT et FNSPF depuis 2006, date à laquelle la fédération s’était portée partie civile dans le cadre des poursuites pénales engagées contre des militants CGT après les manifestations de SPP de novembre de cette année.
L’échange était franc et courtois et le débat d’idée de grande qualité. La FNSPF a proposé que nos organisations puissent travailler sur des dossiers d’actualité. La CGT a indiqué que nous étions en attente de leurs propositions qui feraient l’objet de la consultation de notre base et de notre fédération.
* OBSERVATOIRE DES SDIS N° 2- Avril 2011: Quelle sécurité civile pour demain ?
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