POURQUOI JE MANIFESTE le 21 novembre 2006 ET NE PAS COMMETTRE DE DÉBORDEMENTS

LES ORGANISATIONS SYNDICALES

CGT – F.Autonome – Force Ouvrière – SNSPP/CFTC

 

Paris, le 17 novembre 2006

 

Messieurs les sapeurs-pompiers professionnels,

 

Nos quatre organisations syndicales ont appelé à manifester le 21 novembre 2006.

 

Les raisons en sont :

 

–                Application des accords Jacob aux sapeurs-pompiers professionnels dans les mêmes conditions que ce qui a été acté pour la filière technique avec IB maxi au 529.

–                Attribution d’une nouvelle bonification indiciaire (NBI) à :

o       Tous les sapeurs-pompiers qui interviennent dans les zones sensibles,

o       Aux équipiers, chefs d’équipe, chefs d’agrès et personnels des CTA/CODIS qui sont au quotidien les acteurs principaux des secours.

–                Reprise des négociations pour la reconnaissance de la dangerosité conduisant à un réaménagement de la fin de carrière des sapeurs-pompiers professionnels avec une réelle volonté de trouver des solutions.

–                Ouverture de négociations pour les sapeurs-pompiers professionnels de catégorie B et A.

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Montreuil le 17 novembre 2006

 

 

Chers camarades,

trois heures de négociations lundi soir et six heures de négociations
mercredi soir avec le Ministre Hortefeux n’ont pas permis de dégager une
solution de sortie de la crise. Les élus (ADF et CNSIS) et l’état ne
souhaitant pas rédiger une position ferme et précise. Le premier relevé de
conclusions à l’issue de notre sortie à Beauvau mercredi à 23 heures a été
refusé par les directions nationales et les bases syndicales que nous avons
contactées le soir même et le lendemain dès 7 heures du matin. Les bases
syndicales refusant l’imprécision de la rédaction sur les accords Jacob (non
confirmation notamment de l’indice brut 499 pour les sergents à l’échelle 6)
et la NBI (une négociation à long terme nous entraînant à la veille des
élections présidentielles où personne bien entendu ne prendra de
responsabilités). Quant à la fin de carrière, aucune avancée, encore une
hypothétique manœuvre dans un énième groupe de travail, alors même que les
décisions du relevé d’étape signé par 3 organisations en 2004 ne sont
toujours pas appliquées.

C’est bien un problème de confiance entre les SPP lassés des promesses et
l’état, les collectivités qui se moquent de nous, se renvoyant
systématiquement la balle.

Ainsi, hier matin nos quatre organisations syndicales décidaient de ne pas
répondre à l’invitation à la signature du relevé de conclusions organisée
par le ministre à 12 heures et renvoyaient un projet de protocole d’accord
en précisant au ministre que celui ci reflétait la négociation de la veille
et répondait aux exigences des SPP que nous représentons. Charge à lui de
nous le renvoyer signé et dans ces conditions seulement, nous pourrions
apposer notre signature.

Le ministre tentait hier après midi, une ultime division en appelant les
organisations syndicales à une nouvelle réuni­on hier soir. Ce que nous avons
refusé, prétextant que nous ne souhaitions pas repartir sur une nouvelle
négociation stérile comme la veille.

Hier soir, vers 19 heures, la DDSC précisait : « puisque les organisation
syndicales avaient choisi la ligne dure, ce serait l’application des accords
Jacob et point barre »

ce qui est certain, c’est que nous avons eu raison de ne pas nous engager
dans cette voie hasardeuse dont les conséquences auraient été reprochées aux
signataires.

Ce qui est important au moment où je vous écris, c’est que nous avons pu
garder la cohésion et la démarche unitaire de nos quatre organisations
syndicales.

GAGEONS QU’ELLE SE POURSUIVE

Maintenant, l’appel à la MANIFESTATION DU 21 NOVEMBRE EST CONFIRME, BIEN ENTENDU DANS LE CALME ET LA DIGNITE.
Un appel vous sera lancé dans les prochaines heures allant dans ce sens.

En effet, nous attendons un rassemblement comme nous n’en avons jamais connu de 12 à 15000 SPP dans les rues parisiennes. Cela montre comme toutes les initiatives locales la détermination et l’exaspération des SPP

Bruno LEBEL

 

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Montreuil, le 17 novembre 2006

 

 

COMMUNIQUE

Ne pas commettre l’erreur de débordements

 

Les affrontements avec les forces de l’ordre, notamment un accident grave côté manifestant ou police, anéantirait tout le travail construit jusqu’à présent, et ternirait aussi l’image que nous véhiculons auprès de la population.

 

La meilleure illustration de notre détermination passe par une puissante mobilisation le 21 novembre 2006 à Paris.

 

Rien n’est acquis

 

Nous devons nous inscrire dans la continuité.

 

Nous appelons donc toutes  les bases syndicales à organiser des services d’ordre internes de manière à contenir d’éventuels débordements.

L’exploitation médiatique que pourrait en faire le gouvernement discréditerait nos légitimes revendications.

 

UNIS ET DETERMINES

TOUS ENSEMBLE

BONNE MANIF !