FINANCEMENT DES SDIS, CRISE DU VOLONTARIAT Réponse de la CGT à la FNSPF et à l’ADF le 9 octobre 2008

FINANCEMENT DES SDIS,

CRISE DU VOLONTARIAT

Réponse de la CGT à la

FNSPF et à l’ADF

 

1- FINANCEMENT DES SDIS,

 

Pompiers et départements se sont retrouvés le 3 octobre dernier pour demander à l’état de contribuer au financement des Services d’Incendie et de Secours, mais aussi de clarifier la part des différents contributeurs que sont les collectivités territoriales.

 

Le président de la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France, Richard Vignon, et le président de l’Assemblée des Départements de France, Claudy Lebreton, ont insisté sur « l’urgence à se pencher dans la négociation sur cette préoccupation majeure commune », en présence du nouveau directeur de la sécurité civile, Alain Perret. Le président de l’ADF a souligné l’absence de dotation de l’état, « il ne serait pas incongru, au titre de la solidarité nationale, d’avoir une contribution »

Le président de la FNSPF renchérit « il faut ne pas faire peser sur les seuls départements la charge réelle de l’ensemble des dépenses des SDIS, s’il est normal que les collectivités supportent la charge du risque courant, de proximité, il n’est pas normal qu’elles aient à supporter la charge de risques particuliers et de la gestion des crises » a-t-il expliqué. « à risques particuliers, financements particuliers » a-t-il fait valoir, visant l’Etat mais aussi ces« acteurs qui bénéficient de la mission des pompiers comme les entreprises classées Seveso ou les compagnies d’assurances »

 

La CGT se félicite de l’adhésion l’ADF et la FNSPF sur une des revendications de la CGT vieille de plus de 20 ans.

 

En effet, lors de ses rencontres avec Monsieur Mariani, rapporteur de la commission des lois sur le budget de la sécurité civile, la CGT a toujours insisté sur la nécessaire contribution des entreprises qui génèrent des risques, l’imposition des contributions aux sociétés d’assurances, pour service rendu en matière de prévention et de prévision, par l’action des SDIS qui limitent les conséquences des accidents humains et matériels.

Lors de la dernière rencontre avec monsieur Mariani, la CGT a également pointée du doigt les efforts financiers consentis en matière de prévision et de prévention au bénéfice d’entreprises qui génèrent des profits.

 

La CGT a demandé que l’Etat procède à l’évaluation des moyens produits, en matière de prévention et de prévision, fournis par les SDIS. Grade/Homme/Heure/An/Impact financier

 

Gageons que le soutien de cette revendication, appuyée dorénavant par l’ADF et la FNSPF sera enfin entendue et concrétisée par l’état.

2 – CRISE DU VOLONTARIAT

 

A l’heure où le Président de la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France (FNSPF) insiste sur la nécessité de fidéliser les Sapeurs Pompiers Volontaires (SPV), alors que ces effectifs sont sans cesse en diminution (199 200 en 2007, soit 2 600 de moins qu’en 2006), elle demande aux pouvoirs publics une nouvelle indexation de la vacation horaire, une indemnisation à 100% de leur formation et des gestes symboliques pour les retraités ou les veuves d’anciens volontaires. Le président de la FNSPF précise : « il faut faire la part des choses et mesurer le trésor inestimable que constituent les sapeurs pompiers volontaires ». Sachant que les effectifs de SPV viennent de passer en dessous des 200.000, le trésor inestimable est en crise.

 

De surcroît, le volontariat est depuis maintenant trop longtemps dévoyé de sa finalité. Il est devenu aujourd’hui, dans les villes, une réserve d’intérimaires qui remet en cause le statut des fonctionnaires territoriaux que sont les sapeurs pompiers professionnels.

 

La problématique !!!

 

C’est qu’à gauche comme à droite, les politiques ne ciblent pas les vraies causes de l’hémorragie du volontariat:

Ils se rangent donc derrière des aspects civiques: « si chacun fait un peu, c’est la collectivité toute entière qui y gagne » alors que les vraies causes sont établies.

Ce sont les politiques sociales et économiques menées depuis ces dernières années qui justifient la déroute du volontariat.

 

Quel sont les SPV qui restent dans nos SDIS?

 

Pour la plupart, ils sont en quêtes de pouvoir d’achat supplémentaire et pour eux les vacations ne sont plus du supplément mais deviennent de l’indispensable.

 

Politique sociale…

 

Les jeunes sont contraints de quitter leur localité en quête de travail, ce qui explique notamment le non réengagement au-delà de 5 ans et la défaillance du système en milieu rural en période diurne,

 

Politique économique…

 

Le patronat, malgré toutes les tentatives de l’Etat et des collectivités pour sceller des contrats de confiance, est confronté à la réalité et aux contraintes économiques du pays qui n’ont que faire de la solidarité nationale.

 

Ce qui fait dire à la CGT qu’il va falloir sérieusement repenser l’organisation de la sécurité des personnes et des biens si l’hémorragie persiste.

En effet, le nombre d’intervention ne cesse d’augmenter (statistiques DSC + 4% en 2007) alors que les effectifs de SPV diminuent (moins 4000 en 2007).

 

-1% en 2007, soit 199.200 dont 12 000 du Service Santé et de Secours Médicale (SSM),

 

A contrario, l’effectif de Sapeurs Pompiers Professionnels  augmente de 1.5%, certes ce qui n’est pas suffisant pour combler le déficit.

 

Il faut savoir que l’objectif des gouvernements qui se sont succédés était : de doubler l’effectif du volontariat et de le porter à 500 000 sous 10 ans

Constat : nous sommes maintenant sous la barre des 200 000 !

Nous avons ainsi l’occasion de dénoncer l’échec de cette politique de rationnement et ses conséquences désastreuses sur une population déjà déséquilibrée socialement, en demandant le recrutement d’effectif de professionnels pour assurer ce qui est un droit pour tout citoyen, celui de sa sécurité.

 

Nous pensons aussi qu’il faut mettre les élus face à leurs responsabilités et aux difficultés durables d’organisation des secours.

 

Le collectif CGT des agents des SDIS compte interpeller les groupes politiques au parlement sur ces questions fondamentales.

 

 

Pour le collectif CGT des agents des SDIS,

 

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