réaction CGT aux travaux du congrès de la FNSPF à Angoulême le 30 septembre 2010
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Montreuil, le 30 septembre 2010,
Le Collectif Fédéral CGT
des agents des SDIS,
À Madame, Monsieur le rédacteur en chef
Objet : réaction CGT aux travaux du congrès de la FNSPF à Angoulême.
QUALIFIER L’ACTION DU VOLONTARIAT COMME DU TRAVAIL, C’EST LA MORT DU VOLONTARIAT (FNSPF) ;
CE SONT LES POLITIQUES MENEES DEPUIS 20 ANS QUI TUENT LE VOLONTARIAT (CGT) ;
IL EST CERTAINEMENT TEMPS DE REPENSER L’ORGANISATION DE LA SECURITE CIVILE (CGT) ;
Demander un autre statut que celui de fonctionnaire ou travailleur pour le sapeur pompier volontaire afin de l’émanciper de toute règle de santé et sécurité est-il responsable ?
Lors de ce dernier congrès de la FNSPF à Angoulême, nous avons vraiment tout entendu.
Le constat est pourtant sans appel et alarmant : 40 000 SPP et 196 800 SPV (dont 12 000 SSSM) pour assurer la sécurité civile de notre pays : soit une diminution de près de 10% en 6 ans. A contrario, nos voisins allemands avec un effectif de SPV de 1 300 000 pourront faire face et appliquer les règles sécuritaires applicables au temps de travail. Comment le président de l’ADF, de surcroît médecin de profession, peut-il en appeler à un ajustement de la directive pour les SPV ?
Pourquoi le volontariat, qualifié ici ou là d’acte républicain et citoyen ne trouve-t-il pas sa place dans notre pays ?
Les délocalisations, la précarité, le chômage ne sont pas propices à l’engagement pour prêter secours à son prochain et à ses concitoyens. Ce sont donc les politiques successives qui ont conduit au démantèlement de notre sécurité civile, pourtant prise pour exemple par le passé. Et nous le constatons, l’ensemble du train de mesures adoptées n’inverse pas la tendance. Aujourd’hui, ce sont les soi-disant contraintes de formation qui sont visées. Comment peut-on remettre en cause la nécessaire technicité pour accomplir nos missions sauf au principe de restriction budgétaire ?
Comme l’a annoncé le ministre de l’intérieur, le fonctionnement de la sécurité civile s’appui complètement sur l’engagement citoyen des sapeurs-pompiers volontaires ! Cet engagement que l’état veut penser pérenne se désagrège dans le contexte social actuel ! Cela fait bien longtemps que les sapeurs-pompiers volontaires ne sont plus « bénévoles » et la dernière mesure indexant le coût de la vacation sur les grilles indiciaires de la fonction publique souligne l’éloignement avec l’engagement civique et désintéressé d’antan ! Continuons dans cette voie et bientôt, la sécurité civile ne sera plus qu’une « société de sauvetage en terre » !
De Directeur Départemental des SIS à sous préfet, aux généraux des états major de zone, l’état et les collectivités territoriales, sollicitées par les associations de sapeurs pompiers, en appellent à une réforme de l’encadrement « supérieur des SDIS » qui passerait vers un état major détenant les pouvoirs régaliens de l’état. Mais pourquoi ont-ils donc choisi la fonction publique territoriale ?
Alors que les politiques souhaitent exclure les SPV de tout statut et garanties collectives, le même gouvernement exprime sa volonté d’étatiser l’encadrement de sapeurs-pompiers. Il y a là une contradiction importante et un déséquilibre de la filière sapeur pompier toute entière.
Au moment ou l’après départementalisation retrouve un équilibre financier dans les SDIS, la CGT ne doute pas que l’ensemble de ces mesures remettra en cause l’avenir de la sécurité civile indispensable et chère à notre pays.
La CGT réitère sa proposition que le SDIS doit devenir un service du conseil général, placé comme les autres services sous la responsabilité d’un DGS, sous peine de laisser le pouvoir politique être spolié par les directeurs validant ainsi la célèbre maxime de CLEMENCEAU qui disait : la guerre est trop grave pour la confier aux militaires.
Cette maxime doit nous interpeller sur l’avenir de la gouvernance des SDIS.
Le collectif CGT des agents des SDIS.
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