Communiqué de presse la CGT demande un vrai débat sur la sécurité le 22 septembre 2011

La CGT des SDIS demande

 

un vrai débat public sur la sécurité

 Avec la révision globale des politiques publiques (RGPP) qui s’est mise en œuvre depuis longtemps dans les SDIS en dévoyant le volontariat, une loi vient d’être votée avec l’assentiment de tous les partis politiques excluant ainsi les sapeurs pompiers volontaires du champ d’application du code du travail.

Cette loi précarise encore plus nos collègues pompiers volontaires, les excluant de toutes références au code du travail et de la qualification de travailleurs. Elle conforte tous les dispositifs en cours, visant à supprimer la profession de sapeur pompier organisée dans un cadre statutaire de fonctionnaire.

Le SPV devient citoyen, il peut donc être corvéable, employable, malléable à souhait !

Nos élus locaux qui dirigent les SDIS sont satisfaits. Ils n’auront pas de charges sociales à verser et les pompiers volontaires n’auront qu’un seul droit ; se taire, et défiler au pas cadencé !

La CGT des SDIS est pour que s’applique la directive européenne sur le temps de travail en France

Nous disons OUI au repos de sécurité pour tous les salariés, y compris pour les pompiers volontaires. D’autant que le Conseil d’Etat a déclaré dans le cadre de l’étude de la proposition de loi relative aux SPV que : « ceux-ci doivent bénéficier des règles relatives à l’hygiène et la sécurité, notamment en ce qui concerne la durée maximale du travail, dans les mêmes conditions que les sapeurs-pompiers professionnels. De plus, si la qualification donnée par le législateur national à l’activité sapeur-pompier volontaire ne peut s’étendre que sous réserve de l’interprétation qu’en ferait la Cour de justice de l’Union européenne, et d’une éventuelle requalification, notamment en ce qui concerne la relation du sapeur-pompier volontaire avec l’autorité auprès de laquelle a été pris l’engagement… ».

Nous ne rentrerons pas dans le piège tendu pour que les pompiers professionnels et volontaires s’affrontent sous les regards amusés de ceux qui détruisent le service public d’incendie et de secours

L’engagement dit citoyen des SPV est une hypocrisie, il ne doit pas se faire au détriment de leur santé

En effet toutes les études scientifiques démontrent que la surcharge de stress ainsi que les temps de travail prolongés concourent à des risques cardio-vasculaires aggravés et une espérance de vie raccourcie. En outre, ce n’est pas parce que les mesures mises en œuvre en direction du développement du volontariat s’avèrent inefficaces, voire inadaptées que l’on doit solliciter encore davantage les effectifs existants tant sapeurs pompiers volontaires que sapeurs pompiers professionnels au détriment de la garantie du maintien de leur santé et par conséquence de la qualité du service rendu.

Puisque que 64% des interventions sont réalisées par les sapeurs-pompiers volontaires, on ne peut admettre que, pour l’exercice d’une mission d’une telle importance, la couverture ne repose que sur le volontariat. Il appartient donc à l’Etat de donner une impulsion légale au maillage territorial. La sécurité civile illustre parfaitement le désengagement de l’Etat qui se décharge ainsi de ses responsabilités en matière de cohérence et de coordination des dispositifs et de péréquation des effectifs.

Sur toutes ces points il est temps d’avoir un vrai débat public sur le service public d’incendie et de secours en France, lequel à notre sens, est orienté de plus en plus vers la satisfaction des besoins des marchés financiers plutôt que de l’usager.

Le collectif CGT des agents des SDIS invite tous ses syndicats à organiser des conférences de presse locale dans la semaine du 19 au 24 septembre en avançant les propositions faite par la CGT dans le 8 pages intitulé :

 « Quelle organisation de la sécurité civile pour demain » 1.

 Merci de bien vouloir envoyer les coupures de presse à :bureau.national@cgtdessdis.com

 

1 Téléchargez le bulletin d’info « Quelle sécurité civile pour de main  » ICI  .

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