Compte rendu de la réunion avec la Ministre Jacqueline Courault du 11 décembre 2017
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Compte rendu de la réunion avec la Ministre
Jacqueline courault
Assistaient à cet entretien : Jacqueline GOURAULT (Ministre auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur), Thierry BONNIER (directeur de cabinet), Arnaud QUINIOU (conseiller Sécurité Civile), Mireille LARREDE (DGSCGC), Sébastien BERTAU (DGSCGC).
Pour la CGT : CHAOUCH A., DELAVOUX S.
Dans le laps de temps de 45 minutes qui nous était imparti, nous avons abordés quelques-uns des thèmes que nous voulions porter :
Les suicides des agents des services d’incendie et de secours, ne sont pas dénombrés au niveau national. Pour les agents des forces de l’ordre, le décompte est précis et sans appel, mais pour nos établissements, pas d’armes un effectif deux fois moindre (environ 240 000 hommes et femmes, contre 550 000 policiers et gendarmes).
Alors que le décompte n’est en rien plus rassurant, bien au contraire, pas un mot du ministre quand il parle du sujet. Depuis plusieurs années, aucune proposition de recensement, mais une stratégie non concertée : une remise à un hypothétique “plus tard” national, une minimisation locale et un malaise qui ne s’éteint pas.
Nous soulignons que le dialogue social qui existe dans nos établissements, est bien souvent un arbre stérile qui ne donne pas de fruits. Les relations sociales ne sont pas pacifiées, et le dialogue est malheureusement, bien souvent une forme de gesticulation alibi.
Nous avons évoqué les agressions et incivilités, en expliquant que le tout coercitif ne résoudrait pas le problème, il ne l’a jamais fait. Il faut amener de la subtilité dans le raisonnement, construire une relation durable avec la justice en désignant un interlocuteur qui instruit les dossiers, et qui maîtrise l’information sur chacune des affaires, du début à la fin.
Il faut remettre les choses dans leurs justes proportions peu d’interventions génèrent des actes de violence, mais ces derniers ont tendance à progresser.
Les incivilités quotidiennes ont le plus progressé et donnent un sentiment que tout fout le camp et qu’il n’y a plus de respect. Ces dernières installent un sentiment d’insécurité et dégradent le sens du travail en même temps que les conditions de travail.
Le simple recensement des actes de violence, sans aucune contextualisation, c’est « l’effet loupe », est anxiogène. Il ne s’agit en rien de minimiser la responsabilité de ceux qui les commettent ou d’en banaliser le nombre. A l’inverse focaliser uniquement sur les faits est une déformation de la perception de la réalité.
La Surcotisation est toujours un sujet et nous craignons que l’Inspection Générale des Affaires Sociales mette plusieurs mois à rendre ses conclusions tant les sollicitations sont nombreuses. Nous ré-expliquons à la ministre notre analyse, et réfutons les arguments avancés par la sécurité sociale lors de la C.N.S.I.S. du 9 mars 2017.
Comme nous l’avions fait pour l’entreprise Sidès, qui depuis a été rachetée et regarde maintenant vers l’avenir, nous sommes inquiets pour une entreprise qui fabrique du matériel de désincarcération en France. Nous demandons à ce que le ministère de l’Intérieur lui porte une attention particulière et qu’il soit facilitateur de toutes les démarches inscrivant l’entreprise et ses emplois dans la pérennité.
La filière, ou tout au moins les propositions présentées le 29 novembre dernier, casse la philosophie (un grade=un emploi) que nous avons combattu, sans proposer autre chose. C’est la réponse aux problèmes immédiats des employeurs sans aucune vision. Du bricolage qui ne peut satisfaire ceux qui n’abordent pas les problèmes par le petit bout de la lorgnette.
De nombreux autres points de notre ordre du jour auraient mérités d’être traités en profondeur, mais le temps imparti ne le permettait pas.
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