COURRIER DDSC POSITION CGT SUR LE SECOURS A PERSONNES le 11 février 2008
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Montreuil, le 11 février 2008
Monsieur le Préfet Henri MASSE
Directeur de la DDSC
Vous avez bien voulu nous inviter en marge du comité quadripartite afin de recueillir notre avis sur les éventuelles améliorations que l’on pourrait proposer en tant qu’organisation syndicale.
Veuillez trouver ci dessous nos premières propositions, celles-ci n’étant pas exhaustives puisque vos services n’ont à ce jour aucun document de travail à nous communiquer.
Une première diffusion du travail de ce comité nous aurait permis d’identifier précisément les axes de réflexion sur lesquels nous aurions pu nous baser afin de formuler les nôtres.
Les regroupements des centres d’appels, ils doivent avoir lieu au regard des contingences locales et seulement s’ils sont synonymes d’amélioration du service.
La circulaire n° 151 du 29 mars 2004 relative au rôle des SDIS SAMU et privés doit être remise à plat. Celle- ci étant à l’origine de trop nombreux disfonctionnements locaux. Le rôle défaillant des ambulanciers privés est aujourd’hui notoire, avec comme conséquences directes les carences qu’il engendre pour les sapeurs pompiers. Le secours à personne d’urgence doit être rendu aux sapeurs pompiers. La rédaction de cette circulaire laisse une trop grande interprétation de la définition de l’urgence pré hospitalière. L’acteur privé doit se cantonner au transport sanitaire non urgent sur prescription médicale. D’ores et déjà on s’aperçoit des effets de cette circulaire puisque la DHOS observe que le montant des dépenses de l’assurance maladie consacré au transport sanitaire connaît une augmentation chaque année de 10%.Celle-ci vient de lancer une mission afin d’analyser les raisons profondes de ces augmentations. Un bilan des conventions tripartites sur une dizaine de départements va être également réalisé, celle-ci rendra ses conclusions fin février 2008.
Si vos services ont pour mission de réfléchir à l’amélioration des coordinations fonctionnelles avec le SAMU, ils ne peuvent éluder la question du rôle des transporteurs privés.
Toute facturation entre services publics est à proscrire, la CNAM par l’intermédiaire de l’hôpital ne doit pas financer une collectivité territoriale.
S’agissant du rôle et des missions du SSSM, l’implication des infirmiers sapeurs-pompiers dans le secours à personne s’est fortement développée ces dernières années. Le SSSM doit trouver sa place dans l’organisation, mais celle-ci ne peut se concevoir en substitution du médecin et qu’avec le recrutement de véritables emplois statutaires.
Les zones blanches sont des territoires d’intervention pour les ISP, leur rôle y est devenu essentiel. Etant attachés à ce que les ISP ne s’exposent pas à d’éventuelles procédures juridiques, il est donc indispensable qu’ils exercent leur art dans le respect du décret de compétence infirmier seulement.
Pour conclure, la question de fond reste celle des moyens que les pouvoirs publics donneront à chacun de ces deux services pour continuer à travailler en toute complémentarité.
La Fonction Publique détermine des choix de société, de vie sociale, parce qu’elle est au service des populations et des usagers.
Notre rôle de syndicat est bien de dépasser les visions partisanes et de construire une organisation pérenne.
Un vrai Service Public du secours d’urgence où les sapeurs pompiers ne soient pas dépossédés progressivement des missions qui sont les leurs pour les livrer à des sociétés privées aux choix et objectifs diamétralement opposés.
Dans l’attente de notre prochaine rencontre sur ce sujet, Veuillez agréer Monsieur le Directeur l’expression de toute notre considération.
Pour la CGT,
Thierry LENFANT
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