Courrier de la CGTSDIS02 au Ministre suite au décès d’un SPP de l’Aisne le 20 novembre 2008

M MOINAT Mickael

Secrétaire général adjoint de la

CGT du SDIS de l’AISNE

3 rue des berceaux

02200 Pommiers

A Mme MICHÈLE ALLIOT MARIE

Ministre de l’intérieur.

A SOISSONS le 20 novembre 2008

Madame le ministre,

C’est avec émotion que nous avons perdu le 25 juillet 2008 l’un des nôtres à la suite d’une chute accidentelle en intervention.

 

Pendant 3 jours OLIVIER PASQUIER s’est battu contre la mort, pendant 3 jours tous les sapeurs-pompiers de SOISSONS n’ont pas voulu y croire, et pourtant l’issue s’est avérée fatale.

Nous savons ô combien notre métier est dangereux. Pourtant c’est bien celui là que nous avons choisi. Sauver des personnes par l’intermédiaire du service public, si important pour tous les français quelque soient leurs couleurs, leurs religions, leurs appartenances politiques.

Nos femmes et nos enfants n’ont jamais la certitude de nous voir revenir à la maison après nos gardes. L’association de l’œuvre des pupilles de la nation peut en témoigner.

 

Au lendemain du dernier conseil des ministres du lundi 28 juillet, avaient lieu les obsèques de notre camarade. À notre grande surprise, aucun ministre ne s’est déplacé ; ni vous, qui êtes notre ministre de tutelle, ni Monsieur XAVIER BERTRAND qui vie dans notre département de l’AISNE.

Nous savions que l’emploi du temps du président de la république, avec la présidence européenne, compliquerai sa venue (bien que les médias diffusaient son jogging du matin même à Brégançon).

A travers ces absences, nous pouvons constater la considération que vous portez à notre profession.

 

 

Pour ses parents, pour sa compagne et pour nous, ses collègues, c’est un manque total de respect.

Nous avions pourtant préparé un dernier au revoir à OLIVIER, qui aurait mérité votre présence, non pas forcément pour la personne mais pour ce que vous représentez.

Nous voulons vous faire savoir que ces absences demeurent toujours douloureuses dans nos cœurs.

A ce jour, aucun résultat de l’enquête ne nous a été transmis. Or des zones d’ombres restent incomprises.

Par la présente, nous sollicitons votre bienveillance pour reconnaître enfin, que notre métier est dangereux.

Par la présente, nous voudrions que ses parents et sa compagne aient le droit à votre reconnaissance.

 

Dans l’attente d’une réponse, dont on peut espérer une issue favorable, veuillez recevoir, Madame le ministre, nos salutations les plus distinguées.

 

M MOINAT

 

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