DÉCLARATION INTERSYNDICALE LORS DES MANIFESTATIONS DU 27 mai 2004

DECLARATION INTERSYNDICALE

CGT- FO -FASPP

des S.D.I.S. de France

 (sapeurs-pompiers professionnels)

 

MANIFESTATIONS du 27 MAI 2004

LILLE, STRASBOURG, LYON, MARSEILLE, TOULOUSE, RENNES

Faire du surplace…en faisant croire qu’on avance

L’intersyndicale composée de la CGT, FO, et FASPP des SDIS de France, tenant ses engagements du 25 mars dernier, face au refus gouvernemental d’augmenter le nombre de bonifications pour reconnaître la dangerosité et la pénibilité du métier de sapeur-pompier, manifeste avec vous, à nouveau son opposition la plus ferme à cette mascarade de discussions entamées depuis maintenant trop longtemps.

Malgré la demande pressante de l’intersyndicale relayée par d’autres organisations, le Ministre De Villepin a refusé de s’engager sur un quelconque calendrier le 18 mai dernier lors d’une première rencontre.

Le Ministre a argumenté la position du gouvernement sur le fait que les parlementaires tenaient deux discours, un lorsqu’ils rencontrent les sapeurs-pompiers professionnels en leur promettant de soutenir dans un projet de loi leur revendication des bonifications et l’autre, opposé lorsqu’ils siègent à Paris en refusant toute augmentation de budget des SDIS.

Puis, vint le temps de la menace au sujet de nos défilés en uniforme, oubliant du même coup toutes les manifestations en uniforme du type associatif organisées certes par bon nombre de nos colonels !

Partant de ce constat négatif, le Ministre a pris le risque de radicaliser notre mouvement revendicatif et à partir d’aujourd’hui notre mouvement ne doit cesser de s’amplifier.

Pourquoi ?

Sur la forme :

Sarkozy nous annonçait pendant la manif du 25 mars à Paris.

« Qu’il est inacceptable de mourir en exerçant son métier. La mort ne fait pas partie des risques du métier. Ouvrons le dossier des bonifications sans tabou… »

La semaine suivante il était en partance pour Bercy, son nouveau ministère.

Adieu, les belles promesses…

Monsieur de Villepin lui succédant, reconnaît toutefois le 18 mai dernier « qu’il n’était pas sérieusement envisageable que l’âge moyen de départ en retraite des SPP passe de 56 ans à 60 ans ».

Mais, autre Ministre, autre méthode. Les menaces d’entrée de jeu ! Quelle adresse !

De grâce Monsieur de Villepin

Avec vos menaces à la perlin pin pin

Ne prenez pas les pompiers pour des crétins

Ou pire encore s’ils sont syndicalistes pour des moins que rien

Certes aujourd’hui ils ne vous veulent pas que du bien

Mais il ne tient qu’à vous pour créer du lien…

Sur le fond :

La signature d’un relevé d’étape des rencontres entre le ministère et son conseiller notamment le Colonel le Clei relève du grand Guignol !

 

Comment placer sa confiance dans la signature d’un rapport d’étape alors que le ministre De Villepin annonçait lui-même le 18 mai dernier que de nombreux parlementaires estimaient que son contenu allait déjà trop loin ?

Et de qui se moque-t-on lorsque l’on annonce l’abaissement de 30 à 25 ans de la durée de service public exigée pour simplement ouvrir le droit au bénéfice des bonifications, alors que celui-ci ne constitue qu’une mesure d’équité entre les durées de service demandées aux policiers et aux pompiers. De surcroît demain, si les conditions de retraites restent en l’état, nous serons tous obligés de poursuivre nos carrières au-delà de 30 ans.

D’autre part, la suppression des conditions de durée de service pour permettre aux pompiers victimes d’accidents ou de maladies imputables au service de bénéficier des bonifications acquises n’est que justice pour ces collègues blessés dans leur chair. Mais pour tous les autres ? Rien ? il faut donc être d’abord victimes ou invalides pour être reconnu comme exerçant un métier dangereux !

S’agissant du CDO rebaptisé en projet de fin de carrière, soumettre celui-ci à l’acceptation d’une commission médicale et à une démarche de reclassement préalable sans contrepartie est inacceptable.

Alors chers collègues, que dire de ses responsables syndicaux qui appose leur signature au bas d’un document qui n’est même pas un protocole d’accord, donnant ainsi un blanc sein au gouvernement et trahissant du même coup la cause des sapeurs-pompiers professionnels.

C’ est ainsi qu’il nous faut vous rappeler la promesse du SNSPP CFTC, qui s’engageait à manifester à Paris en juin prochain lorsqu’il refusait d’être à nos côtés le 25 mars dernier, ceci si nous n’obtenions pas d’augmentation de nos bonifications.

C’est pourquoi, l’intersyndicale, elle, tiendra ses promesses et nous serons tous à Paris le 15 juin prochain pour faire aboutir notre légitime revendication. Dans un esprit serein et responsable nous citerons ici Robert Bothereau prix Nobel de la Paix :

« pourquoi le syndicalisme cesserait-il d’être un pouvoir de contestation ? Ne peut-il contester, comme il peut représenter, comme il peut étudier, comme il peut construire ? »

C’est ensemble que nous réussirons, tant sur nos positions que sur notre capacité à convaincre tous les sapeurs-pompiers quelque soit leur appartenance ou non appartenance syndicale.

Le militantisme syndical, le vrai, pas le corrompu, est un état d’esprit, un souffle puissant basé sur des convictions qui se réalisent de manière collective.

Nous allons donc tous ensemble convaincre tous les sapeurs-pompiers professionnels de France à venir manifester avec nous à Paris le 15 juin 2004.

Merci pour votre présence et bon retour !

Dislocation de la manifestation.

Pour la CGT,

Pour FO,

Pour la FASPP,

B. LEBEL

A. BRISSIAUD

G. COVIAUX

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