Nous apprenons par la presse ces jours derniers qu’un sapeur-pompier volontaire en suspension d’engagement vient d’être réintégré dans son centre de proximité.
Nous n’aurions pas trouvé matière à écrire sur le sujet, si ce n’est le CV de ce sapeur-pompier volontaire.
En effet il s’est fait remarquer par son engagement dans un groupement de fait dénommé l’Alvarium dont la dissolution a été validée par le conseil d’Etat, il a d’ailleurs été condamné le 21 décembre 2023 par le tribunal correctionnel de Rennes pour “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion”
La charte du volontariat précise quelques mentions intéressantes à la lumière des faits énoncés plus haut.
Ces quelques extraits devraient vous convaincre de l’incompatibilité de l’engagement de cette personne avec les valeurs affichées des sapeurs-pompiers.
Que dit-il ?
Que le « modèle de volontariat » français est mis en question, voir pris en flagrant délit de dévoiement avec « 83 172 SPV, soit 43,5 % des SPV font de la garde postée, qui réalisent au total plus de 32 millions d’heures » dont 1/3 est réalisé par « 9 % de SPV qui assurent individuellement plus de 1 000 heures de GP par an ».
Pourtant l’absence de cadre respecté ne permet pas de limiter la dégradation du délai de présentation du 1er engin (+ 2min depuis 2014).
“Ce rapport ne restera pas lettre morte”.
Tous les volontaires ne sont pas concernés par la “nouvelle organisation” qui reste à définir, “mais certains font plus de 1000h/an”, “76% font moins de 600h/an”.
68%1 des CIS fonctionnent avec des SPV uniquement en astreintes, 43% des SPV assurent des gardes postées.
Il faut sanctuariser l’astreinte (“si l’astreinte tombe le système est mort”), encadrer mais pas interdire la garde postée et limiter le volume d’activité.
D’après ces données1, si l’activité était plafonnée à 600h, il faut trouver 160 M€/an pour compenser avec du temps de professionnels. Pour la CGT le montant est sous-évalué.
Lire la suiteL’absence de règles du volontariat à la française peut-il longtemps perdurer ?
NON selon les membres de la commission des affaires européennes de l’assemblée nationale, qui invitent dans une proposition de résolution du 18 janvier 2022 « à adapter les conditions d’activités des sapeurs-pompiers volontaires en France afin de garantir leur conformité au droit européen »
Ils ne pourront pas sauver la Sécurité Civile, sans mettre la main au portefeuille en professionnalisant.
La population que l’on n’a jamais questionnée, acceptera-t-elle une augmentation des délais de secours ?
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